Digital Diplomacy

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Think Tank *2012 Création du Hub, from Paris, France. Morgane BRAVO, President & Founder. *Avocat de formation, études & expérience Diplomatique, *Ancienne stagiaire (Blue Book) de la Commission Européenne, au Secrétariat Général. Bruxelles* Passionnée du Web depuis 1998. *Morgane BRAVO, from Paris, France. She's graduate Lawyer and have a Master’s degree in Diplomacy & Political Science...Diplomatic experience* Former trainee (Blue Book) of the European Commission, at the General Secretariat. Brussels*

samedi 4 août 2012

*Internet use in conventional diplomacy "soft power" ... *

Report 

by Morgane BRAVO

«  Nouveaux usages d’internet, nouvelle gouvernance pour l’État »

L’utilisation d’Internet dans la diplomatie conventionnelle : 

« soft power »...* 



 ORGANISÉ LE 7 NOVEMBRE 2011

 PAR LE CENTRE D’ANALYSE STRATÉGIQUE.


Internet bouleverse l’ensemble des pans de la société.

L’économie, les relations sociales, l’organisation globale des rapports humains sont en train de se transformer profondément. Mais alors que tout change, il semble que l’État commence à peine, à se repenser et à s’adapter à ces changements. Ceci ne veut pas dire que rien n’a été fait et que l’administration est encore à l’âge de pierre : l’e-administration est déjà très développée en France, plus que dans la plupart des pays et un grand nombre de démarches administratives sont dématérialisés. En réalité, l’État fait finalement la même chose qu’avant, mieux et plus efficacement. 
Il semble aujourd’hui nécessaire de réinventer certaines missions de l’État.
L’ouverture des données publiques est la première pierre de cette réinvention, qui sera effective d’ici la fin de l’année avec l’ouverture du site data.gouv.fr, rendu possible par le travail d’Étalab, et de son directeur, Séverin Naudet.
Cela a été possible grâce à l’engagement de l’ensemble de l’exécutif :
– le Président de la République qui a réaffirmé en avril dernier que « la question de l'accès aux données de bases est une question absolument centrale », permettant « à l'écosystème des développeurs et des start-ups d'inventer de nouveaux services pour les citoyens, [...] pour imaginer les services que l'État n'a pas encore créés » ;
– le Premier ministre qui a très vite clarifié le cadre réglementaire en réaffirmant le principe de la gratuité des données publiques ;
– et le Ministre chargé de l’Industrie, de l’Énergie et de l’Économie numérique auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, qui a affirmé son engagement et celui de son ministère vers l’ouverture de la plus grande quantité possible de données.
L'Open Data, une nouvelle matière première au développement.
L’Open Data, issu du renouveau technologique de la dernière décennie, va apporter une nouvelle matière première au développement d’applications et de services innovants, qui seront au coeur de la croissance de demain. Bien qu’à la fin des années 1980, le prix Nobel d’économie Robert Solow ironisait sur le fait qu’on voyait des ordinateurs partout sauf dans les statistiques de productivité, les nouvelles technologies ont depuis apporté une forte contribution à la croissance. Les analystes ont certes parfois été trop optimistes, en particulier au début des années 2000 lors du gonflement de la bulle Internet, mais aujourd’hui, la diffusion des nouvelles technologies explique une part importante des écarts de richesse entre les pays. Si au départ on voyait une opportunité industrielle pour les pays développé dans la production d’ordinateurs, on voit aujourd’hui que c’est la diffusion des nouvelles technologies, dans les entreprises, dans les foyers qui explique les écarts de PIB par habitant, bien plus que leur production. Avec le grand emprunt, ce tournant a été pris en France : sur les 4,5 milliards d’euro réservé à l’économie numérique la moitié est destinée au soutien aux usages, services et contenus numériques innovants, sans compter les 2 milliards d’euros alloués au développement des réseaux à très haut débit, permettant aux utilisateurs de profiter pleinement des nouveaux services en lignes comme le cloud computing.
Une mutation de la société
Au-delà des enjeux purement économiques, Internet est en train de modifier plus profondément l’organisation de la société. Le phénomène majeur de ces 5 dernières années est bien sûr le développement exceptionnellement rapide des réseaux sociaux et la participation active au débat public de tout un chacun. Selon certains, nous vivrions dans une société de défiance. Les enquêtes internationales montrent en effet depuis près de 10 ans que les français ont moins confiance dans leurs institutions que la plupart de leurs voisins. Il est fondamental, dans cette période de difficultés économiques majeures de renouer la confiance entre l’État et ses administrés. L’Open Data, c’est-à-dire la libre mise à disposition des données publiques, vise à rendre l’État plus transparent, à l’obliger à rendre des comptes sur son action.
En instaurant plus de transparence et en permettant aux citoyens de s’impliquer davantage dans l’évaluation des politiques publiques, voire dans sa régulation, on peut contribuer significativement à améliorer la façon dont fonctionnent les administrations, dans leurs modalités, finalités… la transformation de l’administration est d'ailleurs un sujet sur lequel nous allons travailler au Centre d’analyse stratégique en 2012, sous l’aspect plus précis de l’impact des technologies sur l’administration et la fonction publique. Donner aux agents de l’administration des données comparatives encouragera l’excellence et l’amélioration des services offerts à nos concitoyens. Pour le consommateur de services publics, cela signifie un grand changement également, en termes de transparence et de qualité des services publics.
Les vertus économiques de l'open source



La vision de Richard Stallman, père fondateur du concept de logiciel libre permet aujourd’hui à tant de projet de se développer dans le monde. Plus des deux tiers des serveurs internet utilise le logiciel libre Apache, développés par des centaines de programmeurs qui renforcent sa fiabilité et sa sécurité. Il peut paraître paradoxal qu’un grand nombre de personnes très qualifiées choisissent de travailler gratuitement pour la communauté, mais c’est bien de ces paradoxes qu’est fait Internet. Le choix d’une licence libre qui a été fait pour l’Open Data en France, qui permet à chacun de consulter et de réutiliser les données publiques gratuitement et librement s’inspire largement de la réussite de ces modèles de production qu’on a du mal  à analyser avec les théories économiques traditionnelles.
Afin de répondre à ces impératifs, le Centre d'analyse stratégique présentera prochainement un logiciel libre de simulation des impôts et prestations en faveur des ménages. Ce logiciel visera à amorcer une véritable coopération d’une part entre les différentes administrations et services sociaux, et d’autre part avec les citoyens, les chercheurs et la communauté de développeur de logiciel libre.
Nous ne devons pas perdre de vue les principes fondamentaux d’Internet, qui se fonde sur la liberté de créer et d’innover, de produire de l’information de façon décentralisée, collaborative et à travers une gouvernance ouverte. Instaurer une redevance, même modique, peut être un frein énorme pour une jeune startup et aurait pour conséquence de brider l’innovation.
L’utilisation d’Internet dans la diplomatie conventionnelle





Enfin, les événements récents du printemps arabe ont montré à quel point Internet peut se faire le relai de révoltes larvées et accompagner les peuples dans leur marche vers de nouvelles démocraties. La façon dont se structurent les relations internationales elles-mêmes évolue, et l’on a pu observer certaines nouveautés dans la diplomatie américaine, qui peut aussi bien coordonner une levée de fonds pour Haïti par SMS que renforcer les mouvements démocratiques au Moyen-Orient en soutenant les “activistes digitaux” et en s’assurant qu’il n’y ait pas de ruptures des réseaux. Cela nous conduit bien sûr à interroger nos propres diplomaties européennes, qui n’ont peut-être pas encore complètement pris le tournant de cette nouvelle organisation des sociétés. On ne peut aujourd’hui se contenter de s’adresser aux chefs d’État pour gérer les relations internationales, Internet permet de s’adresser directement à la société dans son ensemble.
L'amorçage d'un « big-bang »

Pour conclure, on se rend bien compte que le mouvement amorcé par l’Open Data est une véritable lame de fond, qui ne se résume pas à la publication de jeux de données sur un site gouvernemental. Les transformations sociétales que l’on peut en attendre ne sont bien évidemment toutes imaginables aujourd’hui, mais il est permis d’envisager un véritable « big-bang » au sein de l’État dans son ensemble. La relation des citoyens avec l’Etat en sera indubitablement transformée.

VIDÉOS :COLLOQUE : NOUVEAUX USAGES D'INTERNET, NOUVELLE GOUVERNANCE POUR L'ETAT



*En fait, en novembre 2011 en France, à Paris...on parlait déjà de l’utilisation d’Internet (Twitter...) dans la diplomatie conventionnelle...Un outil du « soft power » pour un nouveau visage des relations internationales! *

Best regards,
@MorganeBRAVO

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